L'Impératrice Eugénie a fait l’objet de nombreux écrits, sa beauté, son élégance, son courage ont souvent été évoqués. Son père, Grand d’Espagne, lui inculque dès l’enfance, sa passion pour Napoléon, mort à Sainte-Hélène. Elle va dès lors vouer une admiration éperdue à celui-ci. Honneur, courage et fierté seront les axes majeurs de son caractère. Agée de treize ans, une gitane lui prédit : " Tu seras plus que reine. Tu vivras cent ans, mais tu finiras dans la nuit. " La prédiction va se réaliser dans sa totalité. En janvier 1853, Napoléon III, nouvel empereur des Français, contre l’avis de tous lui offre la couronne impériale, subjugué par cette belle andalouse dont les yeux myosotis, le teint nacré, et la chevelure d’or roux ont ravi son coeur. Le destin d’Eugénie est en marche. Exceptionnel et passionnant. Elle connaîtra les sommets, mais aussi les abîmes, et fera l’objet de nombreuses critiques voire de calomnies."L'Espagnole", la "Badinguette" aurait été selon certains, responsable de tous les maux qui se sont abattus sur la France, et notamment de la capitulation de 1870. En revanche, son passées très souvent sous silence les avancées sociales réalisées pendant ses trois régences comme le développement des systèmes scolaires avec Victor Duruy, l'accès à l'enseignement supérieur pour les filles, l'humanisation du régime carcéral pour les délinquants mineurs... C’est grâce à son influence, que pour la première fois une femme, Rosa Bonheur, peintre animalier, est décorée de la Légion d'Honneur. Par ailleurs c'est bien grâce à Eugénie que la France peut récupérer l'Alsace et la Lorraine en 1918, car elle a conservé le document de première importance qui permet à Georges Clémenceau de récupérer les deux provinces perdues. Cette existence hors-normes s'achève deux ans plus tard à Madrid où Eugénie s’éteint, à l’âge de 94 ans.
