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« Hé, Tortue, on fait une course ? » « Si tu veux, Lièvre. » « Je vais lui montrer qu’on n’est pas dans la fable ! Je vais me surpasser, me dépasser… » Le lièvre court si vite… qu’il se dédouble : prem’s, deu’z, qui a gagné ? Et c’est reparti ! Une fois à gauche, une fois à droite. Stop ! Ils sont quatre maintenant !

L'humour que je préfère est celui qui surprend, qui fait éclater de rire, qui est irrépressible. Parce qu'il touche quelque chose de vrai. Il choque, il libère, il fait du bien.

Soudain, un cri perçant surgit de la grotte de Koko et Kiki. Le couple regarde perplexe la drôle de chose s'agiter à leurs pieds. L'homme la prend par un pied et détaille scrupuleusement l'anatomie de cette créature inconnue. Bien qu'elle possède tous les attributs d'une humaine, Koko et Kiki, n'ayant pas trouvé son mode d'emploi, décident de la précipiter du haut d'une falaise. Cette dernière, visiblement plus rusée que ses parents, réussit in extremis, à attendrir leur cœurà Pour parler de la naissance d'un enfant, Michel Van Zeveren a choisi un couple préhistorique plus bête que méchant, et totalement pris au dépourvu par ce cadeau tombé du ciel. Ils s'expriment avec un vocabulaire très sommaire et volontairement écrit avec les pieds: "Kiki è dakodak avec Koko! Moi aime bien crasse ossi". Sûrement que les enfants apprécieront ce langage familier, proche des SMS. Personnellement, j'aurais opté pour des hiéroglyphes ou autres pictogrammes plus adaptés à l'époque concernéeà Mais que cette dernière remarque n'enlève rien au plaisir de cette découverte!

Raoul, petit loup curieux et malin, ne cesse d'interroger ses parents sur les choses de la vie. Ces derniers, avec patience, amour et parfois aussi un brin de lassitude, essaient de trouver les bons mots pour éduquer et faire grandir leur loupiot. Quand son père lui demande pourquoi il doit toujours aller aux toilettes quand c'est l'heure de passer à table, il rétorque que « son caca ne sait pas à quelle heure on mange ». Lorsque Raoul aperçoit son papa « en zizi dans le couloir », il aimerait enlever, à son tour son pyjama. A la question « Tu préfères quoi ? Une petite sœur ou un petit frère ? », Loulou répond : « Un grand frère ! ». Faire face aux innombrables questions des enfants (y compris la nuit), tout en restant cohérents, telle est la délicate tâche des parents. Michel Van Zeveren en connaît un rayon sur la question, à voir comme il dessine avec un réalisme saisissant les différentes postures et attitudes des membres de cette famille. Raoul n'a pas sa langue dans sa poche, il interprète à sa façon (plutôt drôle) les paroles des grands. A la lecture de ces douze saynètes, on rit le plus souvent... Mais parfois jaune, tant la ressemblance avec la réalité est palpable. Un album réussi à tous points de vue.

Papipa est mort et cela éveille beaucoup de questions chez Raoul. «Si tu ne pleures pas, c’est parce que tu gardes tes larmes à l’intérieur? demande-t-il à son papa. Et qu’est-ce que c’est d’être enterré? Est-ce que ce n’est pas dangereux d’être au ciel?», s’inquiète sa petite sœur. Raoul la rassure : «Papipa a dû retrouver Maminou et elle le tient par la main.» De toutes façons, pour Raoul, Papipa est toujours un peu làà

Raoul rêvait d'avoir un grand frère et c'est Loula qui est arrivée. Papa s'est trompé ! « Il fera mieux la prochaine fois ». Ce petit loup devenu grand n'a rien perdu de sa verve d'antan. Fin observateur, il continue de clamer haut et fort tout ce qui lui passe par la tête... Lorsque sa maman propose de changer Loula, il s'exclame : « Prends un petit frère à la place ! ». Même si sa vie ne correspond pas exactement au scénario espéré, Raoul encourage sa maman à bien nettoyer les fesses rouges du bébé afin que « les bacterribles ne nous l'enlèvent pas! (...) Parce qu'on aimerait bien la garder encore un peu ».

C’est pas moi, c’est lui ! - « Attention, pas de bêtises, les enfants » dit Maître loup avant de s’absenter de la classe. Alors, plutôt que de s’embêter, petit loup décide d’embêter petit lapin. Petite souris embête petit loup...

Etrange, étrange... Dans une petite cabane au fond de la forêt enneigée, le chasseur (personnage d'ordinaire peu sympathique) va se coucher. Avec son tromblon. Il s'endort profondément, et les trois trophées à tête de loup au-dessus de son lit entament une conversation. Un bruit dans la cuisine, le dormeur se réveille, les loups se figent. Là-bas, un fantôme de loup se prépare un café (si, si). Le chasseur tente de le tuer par divers procédés barbares, n'y parvient pas, et repart se coucher. Avec le fantôme qui aura bu son café, fait ses besoins, lavé ses dents... Perturbées ou contentes, les têtes de loup se trahissent alors en souhaitant bonne nuit à leur congénère. Désespéré, le chasseur décide de ne plus se poser de questions.

Dans la jungle, terrible jungleà une grenouille trouve un œuf ! « Ha ! Ha ! C’est à moi, ça ! » dit-elle. Maisà le serpent, l’aigle et le varan prétendent à leur tour que l’œuf leur appartient !

C’est l’heure du dîner dans le terrier des lapins. Enfin, presque. En attendant, Petit Lapin s’en va jouer dans la forêtà là où le loup cherche son repas. "C’est malin, me voilà le dîner du loup", se dit Petit Lapin.

Un jour, Petit Lapin a renversé son verre de lait. Il s’est mis à pleurer. Grand Lapin est vite arrivé et a dit :« c'est pas grave ! » Depuis ce jour, dès qu’il fait une bêtise, Petit Lapin dit : « c’est pas grave ! » Se faire avaler par le loup : « c’est pas grave ! » Être puni : « c’est pas grave ! » Se faire avaler par le loup: « c’est pas grave ! » Mais lorsque Petit Lapin pleure : c’est très très graveà C’est sûr, il y a des choses plus graves que d’autres !

Ce matin, le petit chaperon rouge se rend chez sa mère-grand, quand tout à coup, un grand méchant loup lui tombe dessus. « Rhâââââ ! Je vais te manger ! » dit-il. « Et pourquoi ? » demande le petit chaperon rouge.