Dans une grande ville, au bord du trottoir, trois petits personnages û un serpent, un lapin, un ours û attendent sagement. Tout à coup, apparaît, de face, le haut d’un bus. Changement de plan, on voit par les fenêtres, les trois personnages sagement assis. Le bus, de profil, a un petit nez et de bons yeux. C’est un bus sympathique. Le texte exprime les sentiments des passagers et commente l’évidence du trajet, dans une redondance qui rythme le voyage : la circulation, le paysage de la rivière, une averse. On les voit, on les lit. La naïveté du dessin, la simplicité des événements sont émaillés de détails joyeux. Lors de l’averse, les passagers sortent un parapluie par leur fenêtre et une grenouille s’abrite sous une feuille. La ville s’éloigne et le bus gagne une campagne symbolique, signifiée par des couleurs vives et crues, des formes sinueuses pour le chemin, arrondies pour les collines. La durée se traduit par un « quand est-ce qu’on arrive ? » que redoutent tous les adultes absents de l’histoire, car c’est un voyage magique sans conducteur. Les voyageurs descendent un à un, un détail de l’image indique qui descend. Le bus vide peut rentrer au garage. Petit bus retrouve grands bus : maman et papa !